Publié le 15 Décembre 2012
Steven Lafortune
Noël est arrivé d’avance pour les spectateurs réunis à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska, samedi. Pour la première fois depuis leur création, La Sinfonietta et le Chœur Daveluy ont offert un concert unique, célébrant à leur façon cette période festive remplie de réjouissances.
«Les gens qui viendront assister à cette représentation vont ressentir l’esprit de Noël qui nous habite, s’ils ne sont pas encore imprégnés de celui-ci», a lancé Suzanne Lainesse, directrice musicale du chœur, quelques minutes avant d’entrer sur scène. «Pour nous, ça a été un plaisir mutuel entre les musiciens et les choristes. Cela donne l’occasion de se rencontrer et de voir progrès musical de chacun d’entre eux. C’est ce plaisir que nous voulons partager, ce soir (samedi)», a complété sa sœur, Marie, qui est à la tête de La Sinfonietta.
On peut dire mission accomplie.
Les deux frangines ont planifié un voyage symphonique de deux heures aux 250 personnes rassemblées dans ce joyau du patrimoine des Bois-Francs. La Sinfonietta a amorcé avec «My spirit be Joyful», de Jean-Sébastien Bach, avant d’enchaîner avec «Roses from the South Waltzes» de Johann Strauss fils et «A Christmas festival» de Leroy Anderson.
L’orchestre à cordes composé de 18 musiciens et de 2 trompettistes a par la suite laissé sa place au profit du chœur de 44 voix, qui a entamé sa portion avec «Les anges dans nos campagnes», pour poursuivre avec «Sainte Nuit» et «Coventry Carol». Même qu’il s’est permis une pointe d’humour dans les thèmes variés de «Fa la la», avant de terminer avec «Exultate Justi».
La pièce de résistance
Maintenant la salle bien réchauffée, les deux parties se sont rassemblées pour entrer dans la deuxième partie du spectacle. «Come, Ye Sons of Heart» d’Henry Purcell et «Tollite Hostias», le chœur final de l’Oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns, ont fait vibrer l’établissement religieux.
Mais la pièce de résistance a littéralement fait briller de mille feux l’église. Dès les premières notes de l’Oratorio «Le Messie» de Georg Friedrich Haendel, les voix, violons, violoncelles, contrebasses et trompettes ont transporté la foule en l’an 1742, année où Haendel, inspiré d’un livret de Charles Jennens sur la Bible, a écrit cette pièce.
Quelques extraits de ce chef-d’œuvre ont été joué, notamment «Symphony», «And the Glory of The Lord», «For unto us a Chld is born», «Glory to God», «Surely, Surely», «Since by man came death», pour conclure avec le grandiose «Halleluiah!».
Après cette interprétation, la foule s’est levée d’un bond, applaudissant chaleureusement et bruyamment les deux sœurs et directrices musicales de cette soirée. Comme si ce n’était pas assez, «Joy to the World» a été joué en rappel.
Un évènement récurrent?
À voir et surtout à entendre la réponse des gens à ce spectacle, il y a fort à parier que cette représentation n’était pas un feu de paille. Avons-nous assisté à la naissance d’une nouvelle collaboration entre les deux sœurs? «Pour l’instant, il n’y a rien qui peut empêcher cela. C’est dans les possibilités. Les deux ensembles se sont bien mélangés et tout a bien fonctionné», a laissé entendre Suzanne.
Si tel est le cas, ceux qui n’ont pu assister à ce concert auront l’opportunité de se reprendre. Sinon, il ne reste qu’une dernière chance de voir l’association entre La Sinfonietta et le Chœur Daveluy. Elle aura lieu demain (dimanche), à 14 h, toujours à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska.
On se croise les doigts.