Publié le 18 Décembre 2011 : LA NOUVELLE
par Steven Lafortune
L’église Sainte-Victoire était pleine à craquer pour la grande messe qu’elle avait préparée spécialement pour rendre hommage au 150e anniversaire de Victoriaville.
Déjà en ouvrant les grandes portes de l’édifice religieux, les gens des Fêtes victoriennes accueillaient les fidèles, vêtus de leurs plus beaux costumes. L’organiste Yves Granger invitait lui aussi à sa façon ces derniers, en interprétant des airs célèbres sur l’instrument qu’il maîtrise à la perfection.
Ça a été le président des Fêtes du 150e André Guillemette qui s’est avancé le premier au micro avec la monition d’ouverture. Il a rendu grâce aux bénévoles, aux créateurs, aux compositeurs, aux organisateurs et à la population pour cette année exceptionnelle de projets, fêtes et réalisations. Il a aussi tenu à remercier tous ceux et celles qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de cette grande célébration.
La messe a été célébrée par le curé André Genest, dont le moment le plus fort a certainement été la procession des offrandes. Un arbre, pour sa grande verdure, des jumelles, pour regarder sa beauté, un galon de peinture recyclée, pour son dévouement à l’environnement, un veston et un bâton de hockey, pour souligner son industrie économique, un laminé des Fêtes du 150e, pour sa culture, un trophée, pour le loisir, un jeu de cartes, qui représente les aînés ainsi qu’un portrait de famille du bébé du 150e, Raphaël Bachand-Blanchette, pour souligner la vie, ont été remis au curé.
Afin de rendre cette messe encore plus mémorable, le Chœur Daveluy a décidé de saluer la mémoire d’un grand compositeur local, soit Lucien Daveluy, en chantant la Messe sur les Vieux Noël qu’il a composée en latin en 1935. Dirigé habilement par Suzanne Lainesse, le chœur a fait vibrer l’église de sa chaleur en rendant avec justesse cette œuvre magnifique du compositeur décédé en 1975.
Pour terminer cette cérémonie en beauté, la chorale a interprété «Hallelujah» de Handel.
@Une organisation enchantée
Le maire de Victoriaville, Alain Rayes, qui a assisté à cette célébration, a plus qu’apprécié sa soirée. «De voir autant de gens réunis est très émouvant, car cela souligne aussi la fin du 150e. Mais c’est loin d’être terminé, place maintenant au futur», a-t-il déclaré, ajoutant que ses moments préférés ont été la procession des offrandes ainsi que le Chœur Daveluy.
Pour sa part, le président des Fêtes du 150e, André Guillemette, s’est montré un peu plus émotif lorsqu’il a voulu décrire ce qu’il a vécu. «J’ai éprouvé beaucoup d’émotion ce soir (samedi). En fait, ce qu’on voulait faire, c’est de rendre grâce à Victoriaville et aux Fêtes, parce que cela a été merveilleux toute l’année. De plus, avec le Chœur Daveluy, qui a été joué avec brio, un chef-d’œuvre unique méconnu de la population, on ne pouvait pas demander mieux», a-t-il exprimé.
De son côté, le curé André Genest s’est senti privilégié de pouvoir célébrer cette messe. «Ça a été un beau moment et je suis fier de l’avoir vécu. On ne voit pas beaucoup de villes qui font une fête civile, une activité religieuse. Les gens de Victoriaville ont une couleur spéciale. Ils sont en communion et je sentais cette communion dans l’église», a raconté celui qui a aussi adoré la procession des offrandes, qui faisait un tour d’horizon de ce que c’est Victoriaville.
Une fille comblée
Parmi l’assistance se trouvait Suzanne Daveluy, fille de Lucien et frère de Raymond Daveluy, qui était très heureuse que le chœur ait joué la messe de son père.
Elle a par ailleurs relaté une histoire bien particulière au sujet de cette pièce. «Lorsque j’étais plus jeune, j’ai demandé à mon père de m’écrire une messe juste pour moi et il a composé cette messe. Je suis maintenant comblée, car mon but dans la vie était de faire chanter l’œuvre de mon père», a-t-elle confié, visiblement émue de ce qu’elle venait de vivre.